Revue de presse
à partir Dauphiné Libéré.
DL du 23 mars 2023
Un stage profitable pour les cyclistes
Afin de préparer la saison, les dirigeants de l’Union cycliste Vanoise ont programmé un stage de trois jours. Trente licenciés ont pris la direction de Finale Ligure (Italie) du vendredi 17 au dimanche 19 mars. Le souhait des responsables a été de préserver une diversité au sein du club. Ils ont prévu différents parcours et programmes où chacun s’en est donné à cœur joie.
Pour certains, cela a été un stage de préparation. Pour d’autres, trois jours de découverte à vélo de route ou en VTT. Plus d’un a alterné les deux disciplines. Cerise sur le gâteau avec le passage de Milan/San Remo à 200 mètres de l’hôtel, samedi après-midi. Durant le séjour, un des participants s’est cassé un poignet. Cela n’a en rien altéré la bonne humeur et l’ambiance du groupe.
Le stage, c’est aussi quelques chiffres : six véhicules au départ de Modane, 550 km aller-retour, 300 km de vélo et 6 000 mètres de dénivelé pour les plus aguerris avec à la clé, seulement deux crevaisons. Le tout agrémenté par deux soirées conviviales. Tout ce qu’il faut pour préparer dans les meilleures conditions la saison 2023 qui approche à grands pas.
DL du 22 mars 2023
La Traversée des Rois mages lance sa 16e édition
Ce dimanche 26 mars, 200 skieurs seront au départ de Valfréjus pour la 16e édition de La Traversée des Rois mage.

La Traversée des Rois mages est une course d’alpinisme transfrontalière qui est organisée par l’association binationale de droit italien La traversata des rois mages, dont le siège se situe à Bardonecchia (Italie), sous la présidence de Ezio Boschiazzo, et par l’association Mauriennaise la Jarrienne des cimes, affiliée à la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME), présidée par Joseph Magnin.
Ce dimanche 26 mars, 200 skieurs s’élanceront dans une course constituée de trois parcours (au choix) depuis le refuge du Mont Thabor (Valfréjus) pour tenter de rejoindre le refuge des Rois mages, situé au cœur des Granges de la Vallée étroite, côté Briançonnais, à la frontière italienne.
Trois parcours au choix pour plus de 200 inscrits européens
Ouverte à tous, cette course réunira, ce dernier dimanche du mois de mars, plus de 200 skieurs inscrits (dont une centaine est restée sur liste d’attente) sur les hauteurs du domaine skiable de Valfréjus dès 7 h. Originaires essentiellement de la Maurienne et de l’Italie, les coureurs en lice parcourront plusieurs mètres de dénivelés en ski d’alpinisme pour rallier le refuge du Mont Thabor à celui des Rois mages. Trois parcours ont été proposés aux participants, en fonction de leur niveau. Qu’ils soient débutants ou sportifs confirmés, ils tenteront chacun à leur rythme de relever leur défi personnel sur des itinéraires allant de 500 mètres jusqu’à 1 250 mètres de dénivelé (Lire ci-dessous).
C’est notamment, grâce à un travail d’une trentaine de bénévoles et traceurs, issus des associations Maurienne ski alpinisme, La traversata des Rois mages, de la La Jarienne des Cimes mais aussi du lycée des métiers de la montagne de Saint-Michel-de-Maurienne , que les sentiers ont pu être tracés, balisés et sécurisés entre des terrains de nature et de haute montagne.
L’évènement se déroulera sous la houlette bienveillante des agents des Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Modane et de Briançon afin de veiller à la sécurité.
Plus d’information https://www.facebook.com/Traversée-des-Rois-Mages
Tout savoir sur la course
❏ Les trois parcours proposés de puis le refuge du mont Thabor jusqu’au refuge des Rois mages
➤ Débutant, 5 km et 500 m D +, passe par la descente de la Traversette, le pont de la Fonderie et se termine aux Granges de Vallée Étroite.
➤ Intermédiaire, 9 km et 800 m D +, rejoint le lac du Peyron et remonte au col des Méandres. Il descend aux Granges de la Vallée Étroite jusqu’à l’arrivée.
➤ Sportif confirmé, 10,5 km et 1 250 m D +, rallie le sommet du Mont Thabor, rejoint aussi le lac du Peyron jusqu’au col des Méandres et descend aux Granges de la Vallée Étroite jusqu’au point de l’arrivée.
❏ Restauration
➤ Café croissants Valfréjus,
➤ Collation au refuge du Thabor,
➤ Repas chaud aux deux refuges de Valle Stretta.
❏ Horaires prévisionnels de rendez-vous
➤ 7 h à la maison du Thabor, Valfréjus ou 6 h 30 à Pian del col à Bardonecchia pour le transport vers Valfréjus,
➤ Retour en bus vers 16 h.
❏ Sécurité, les participants doivent posséder leur équipement personnel
➤ Une pelle, une sonde et un détecteur de victimes d’avalanches (DVA ou Arva),
➤ Une pièce d’identité pour le passage de la frontière.
➤ Pour les participants de la vallée qui en disposent, se munir du forfait de ski de Valfréjus en cours de validité ou d’un forfait annuel d’une station de Haute Maurienne Vanoise 2022-2023 pour accéder aux remontées mécaniques au départ de Valfréjus.
DL du 20 mars 2023
Deux cérémonies pour le conflit algérien

Modane a une histoire avec la guerre d’Algérie. C’est d’ici que sont partis de nombreux appelés pour ce conflit, après avoir été rassemblés, et instruits, à la caserne Commandant-Paris. Des dizaines de ces jeunes chasseurs alpins du contingent ne sont pas revenus.
Devant cette enceinte qui abrite aujourd’hui le groupement d’aguerrissement en montagne (GAM), les maires de Modane et Fourneaux Jean-Claude Raffin et François Chemin (les communes assurent ensemble les cérémonies patriotiques), rejoints par leur collègue de Saint-André Christian Chiale, ont déposé une gerbe au pied du monument en hommage à ces disparus. Un détachement de l’École nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), en stage au GAM, a participé à la cérémonie.
On les retrouvait quelques minutes plus tard, au monument aux Morts devant la mairie, aux côtés des anciens combattants, sapeurs-pompiers, policiers de la PAF et municipaux, et gendarmes, pour une seconde cérémonie à laquelle a aussi participé Émilie Bonnivard, députée.
Jean-Claude Raffin, prenant ensuite la parole au nom de tous les élus, à la salle Antoine-Fardel pour le vin d’honneur, a insisté sur la nécessité d’étendre le devoir de mémoire aux conflits actuels comme celui en Ukraine.
Lyon-Turin : ça a rarement creusé autant en un mois
Les tunneliers ne sont pas encore là, mais huit fronts de taille sont opérationnels sur le chantier du tunnel de base. À l’air libre, les travaux du Lyon-Turin se poursuivent aussi, notamment pour le stockage des matériaux.

Tunnel euralpin Lyon-Turin l’a annoncé le 13 mars : « Février a été le cinquième meilleur mois jamais enregistré en termes de production, avec 500 mètres excavés ». Pour arriver à ce résultat, le promoteur de l’ouvrage tient compte du percement du tunnel lui-même à Saint-Julien-Montdenis, et de celui d’autres galeries. Ainsi, le premier des quatre « puits d’Avrieux » avait atteint 373 mètres sur 500 à la fin février. Une galerie de connexion entre les deux futurs tubes du tunnel de base est aussi en cours d’excavation au bas de la descenderie du Bourget, elle en est à 228 mètres sur 575.
Les deux tubes creusés depuis l’entrée du tunnel avancent chacun à leur rythme
À Saint-Julien (Villarclément pour être exact), pas de tunnelier mais la « méthode traditionnelle » pour creuser vers Saint-Martin-la-Porte. C’est forcément plus lent, d’autant qu’il faut enfoncer des « parapluies » dans un terrain instable avant de creuser à la pelle mécanique et au brise-roche, avant de projeter du béton temporaire, qui précède le revêtement définitif. Les entamés en décembre avancent, un peu plus de 150 mètres sont excavés. Les deux tubes ne progressent pas forcément au même rythme : à fin février, l’un était avancé de 85 mètres, l’autre de 67 mètres.
Ce chantier, comme tout creusement, produit des déblais. Pour l’instant, ils sont acheminés par camion vers le site de dépôt de Plan-d’Arc. Mais l’essentiel doit être entreposé sur le site des Resses, à Villargondran. Il n’y aura plus besoin de camions : une bande transporteuse sortira de la tranchée couverte sous l’autoroute et la RD 1006, traversera l’Arc puis le Rieubel à Villargondran avant de rejoindre le secteur des Oudins, et de passer par-dessus la voie ferrée.
Modane : les travaux de contournement de la route continuent
Dans le secteur de Modane, Telt a confirmé la mise en service de la route de contournement de l’agglomération pour 2024. Lorsque ce sera le cas, les poids lourds du chantier ne circuleront plus sur la voie publique : ils monteront par l’autoroute jusqu’à la plateforme du Fréjus avant de redescendre jusqu’à la sortie est de Modane via cette voirie dédiée, puis de remonter la RD1006 sur quelques dizaines de mètres jusqu’au rond-point créé un peu en aval de la base du secours en montagne, et de poursuivre vers le chantier.
Un ouvrage d’art fait passer cette route de contournement au-dessus de l’entrée du tunnel SNCF du Saint-Antoine. Il faudra aussi réaliser un tunnel de 198 mètres de long. Ce mois-ci, des parois clouées continuent d’être posées aux têtes amont et aval de ce futur tunnel.
La route de contournement suppose aussi la construction d’un nouveau pont sur le Saint-Antoine. L’actuel, mis en service en août 2022, n’est que provisoire. Pour l’instant, des terrassements sont en cours dans le lit du torrent, depuis février (tout avait été interrompu au plus fort de l’hiver). La prochaine étape, c’est la réalisation d’enrochements dans le lit du torrent, le terrassement et la réalisation des pieux.
L’ancien pont, qui a disparu, devait de toute façon être remplacé par le Département, il n’était pas suffisant pour laisser passer les plus grosses crues du Saint-Antoine.
Trois hangars en construction pour respecter les normes de bruit
Le passage supérieur avait été installé lors d’une opération « coup de poing » rendue nécessaire par les travaux ferroviaires dans l’agglomération de Saint-Jean, entraînant une coupure de la circulation des trains. Mais la mise en place du convoyeur est toujours en phase d’études.
Le chantier se décline aussi sur la rive droite de l’Arc, avec la création d’une station de traitement des eaux, qui doit être mise en service à la fin du mois de mars. Toutefois, pour l’instant, il n’y a pas de venue d’eau dans les galeries en cours de creusement.
Trois « hangars acoustiques » sont aussi en construction. Le premier couvre l’entrée du tunnel de base, un second poursuivra celui-ci jusqu’à la tranchée couverte, le troisième sera situé de l’autre côté, pour abriter un concasseur. Ce dernier sera terminé au mois d’avril, les deux autres fin mars. D’après Telt, la superposition de laine de roche et de PVC, et de la tôle d’aluminium en toiture, doit permettre de respecter les limites de bruit 70 décibels en journée, 60 décibels (c’est-à-dire dix fois moins de bruit que 70) la nuit.
Vendredi 24 mars à 20 heures, salle Joseph-Chatel à Saint-Julien-Montdenis, assemblée générale de l’Association de défense des riverains contre les nuisances du chantier.
Tunnel du Fréjus : le Conseil d’État valide l’ouverture du second tube

Par un arrêt du 24 février, le Conseil d’État a rejeté le recours contre la décision des ministres des Transports français et italiens d’ouvrir à la circulation le second tube du tunnel du Fréjus. Le recours avait été déposé le 27 avril 2022 par des associations environnementalistes, notamment « Vivre et agir en Maurienne ». Elles estimaient que le second tube avait été conçu et présenté comme une galerie de sécurité destinée aux véhicules de secours, et non un ouvrage de circulation.
La décision des deux ministres datait en fait du 3 décembre 2012, et c’est la décision implicite de refus de l’annuler que les requérants contestaient ; ils avaient formulé leur demande le 30 décembre 2021. Le Conseil d’État a répondu que les décisions binationales sur l’exploitation du tunnel du Fréjus « ne sont pas détachables de la conduite des relations internationales de la France ». La juridiction administrative est donc incompétente.
Le Conseil d’État relève toutefois que la décision des États limite la circulation à une voie par sens, et que mandat a été donné à la commission intergouvernementale de vérifier que la circulation ne dépasse pas les seuils de trafic prévus.
« Toute augmentation de capacité de l’ouvrage est exclue » pour cette raison, commente ce mercredi 28 février la Société française du tunnel routier du Fréjus. Elle estime que la séparation des sens de circulation « permettra un gain très important de sécurité » en évitant les chocs frontaux et par une gestion plus facile des fumées en cas d’incendie : « le système de ventilation permettra de pousser les fumées dans le sens de la circulation , du côté où le tunnel se videra rapidement ».
La SFTRF rappelle aussi que le 4 juin 2005, deux chauffeurs routiers avaient péri asphyxiés par les fumées dégagées par un poids lourd en feu.
L’ouverture du second tube du tunnel routier du Fréjus doit intervenir d’ici à la fin de l’année 2023.
DROIT DE REPONSE
« Le Conseil d’État ne valide pas l’ouverture à la circulation de la galerie de sécurité du tunnel routier du Fréjus. »
À la suite de cet article « Tunnel du Fréjus, le conseil d’État valide l’ouverture du second tube », Daniel Ibanez et Annie Collombet, de Vivre et agir en Maurienne, nous ont adressé le droit de réponse suivant. Nous le publions conformément à la loi.
« Le Conseil d’État ne valide pas l’ouverture à la circulation de la galerie de sécurité du tunnel routier du Fréjus.
Contrairement à ce qui a été publié le 28 février sur le site internet et le 1er mars dans les éditions papier du quotidien, le Conseil d’État n’a pas validé l’ouverture à la circulation de la galerie de sécurité du tunnel du Fréjus. En effet, le Conseil d’État ne s’est pas prononcé sur la validité de la décision ministérielle d’ouverture à la circulation. Il a considéré que la décision d’ouverture à la circulation faisait partie “de la conduite des relations internationales de la France et échappe” à sa compétence. Ce qui lui a permis de ne pas juger sur le fond. Sa décision du 24 février est rédigée comme suit : “La requête de M. Ibanez et autres est rejetée comme portée devant une juridiction incompétente pour en connaître”.
Le Conseil d’État s’est abstenu d’analyser les faits et notamment le fait que le ministre signataire n’avait pas la compétence pour prendre la décision d’ouverture à la circulation, pas plus qu’il ne disposait du pouvoir d’engager la France pour un acte à caractère diplomatique comme l’avaient soulevé les requérants.
Les requérants étaient notamment Vivre et agir en Maurienne, France nature environnement Savoie, Fabienne Grebert, avec Daniel Ibanez qui les représentait. Ils constatent que la décision du Conseil d’État ne permet donc pas aux citoyens d’exercer un recours contre une décision prise par un ministre délégué qui n’en avait pas la compétence, décision contraire au dossier d’enquête publique, contraire aux déclarations du préfet devant le tribunal administratif de Grenoble, contraire à la décision du même tribunal. Le décret d’attribution concernant ce ministre ne l’autorisait ni à édicter une décision de changement de destination de l’ouvrage, ni à s’engager avec un pays étranger.
Les auteurs de requêtes devant le Conseil d’État n’ont pas été contactés avant la publication de l’article objet de ce droit de réponse, seule la société du tunnel du Fréjus a vu ses commentaires publiés par l’article du 28 février.
Les requérants avaient décidé de dénoncer l’ouverture à la circulation d’une galerie présentée comme étant à usage unique des véhicules de secours et constatent que Conseil d’État refuse de se prononcer sur le fait que la parole donnée par le préfet à la population n’est pas respectée. »
DL du 19 mars 2023
Aérospatiale : l’année des records pour l’Onera, qui recrute
L’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera) n’a jamais engrangé autant de commandes que l’an dernier. Le plan de charge de ses souffleries mauriennaises s’épaissit. Des emplois sont à pourvoir, un “job dating” a lieu le 1er avril.

Le centre de Modane-Avrieux (CMA) de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales recevait, vendredi 17 mars, le PDG de l’Onera Bruno Sainjon, accompagné d’Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement, et Damien Cazé, directeur général de l’aviation civile. La visite était destinée à quelques spécialistes, notamment des journalistes de la presse spécialisée et généraliste, mais l’Onera ouvrira à nouveau ses portes, le samedi 1er avril, à ceux qui seront peut-être ses futurs ingénieurs et techniciens (niveau bac + 2 à bac + 5).
Les commandes de la délégation générale pour l’armement à un niveau inégalé
Le CMA organise ce jour-là un “job dating”. Le centre de recherches propose, en Auvergne-Rhône-Alpes, pas moins de 16 postes, tous consultables sur son site, et bien plus sur la France entière. S’il y a besoin de renforcer les effectifs de la structure installée en Maurienne (et ceux des autres établissements) depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est que l’activité de l’Onera est en pleine croissance.
« En 2008, nous avions battu un record avec 139 millions d’euros de commandes, rappelle Bruno Sainjon. Nous l’avons dépassé en 2021 avec 152 millions, et à nouveau en 2022, avec 162,9 millions. » Les missions confiées par la délégation générale pour l’armement (c’est-à-dire l’État) à hauteur de 59 millions, et les commandes de l’étranger (52,2 millions) constituent l’essentiel de cette activité.
DL du 18 mars 2023
Rendez-vous manqué avec Laurent Wauquiez en gare de Modane pour les syndicats

Vendredi 17 mars en fin d’après-midi, le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes devait faire halte en gare de Modane, alors qu’il était attendu un peu plus tard à Val-Cenis pour l’ouverture du festival “C’est l’printemps”. Au programme de cet arrêt modanais : la présentation du projet de pôle d’échange multimodal (PEM), pour lequel la Région doit intervenir financièrement.
Ayant appris cette visite, un groupe de militants syndicaux opposés à la réforme des retraites s’est rendu devant la gare, avec la ferme intention de demander sa position à Laurent Wauquiez sur ce point, et quelques autres. Cette rencontre n’a pas pu avoir lieu : l’arrêt du président de la Région à Modane a été annulé, à cause de « contraintes d’agenda ». La présentation du PEM, qui n’était pas très urgente, est repoussée à une date ultérieure.
Un peu déçus mais persuadés que c’est leur présence qui a motivé l’annulation du déplacement, les militants syndicaux sont restés un moment sur le quai de la gare avant de se retirer. Il n’y a pas eu d’incident.
DL du 17 mars 2023
L’Italie se déclarait « préoccupée » dès 2018
À plusieurs reprises ces dernières semaines, l’Italie a appelé la France au respect de sa parole concernant la mise en chantier des accès au tunnel de base. Certes, cela intervient dans un contexte général tendu entre les deux pays, et entre la nouvelle présidente du conseil italien Giorgia Meloni et le président Emmanuel Macron.
Mais cela ne doit pas faire oublier que les craintes, du côté italien, de voir la France tergiverser à l’extrême sur ce dossier (jusqu’à le laisser tomber ?) ne datent pas d’hier. Une note a été présentée le 22 mai 2018 lors d’une réunion de la CIG, par la partie italienne. Dans ce document que nous avons pu consulter, le ton était diplomatique mais ferme : « l’Italie […] considère nécessaire de réaffirmer le respect des accords internationaux signés ». Sur le fond, les Transalpins condamnaient déjà l’hypothèse Dijon-Modane : « les trains [sortant du] tunnel de base doivent pouvoir continuer le long du corridor méditerranéen (et non préférentiellement vers Paris) en quantité et avec des prestations conformes à celles programmées pour les voies d’accès italiennes ».
Quant au calendrier, il doit « être, pour les deux pays, cohérent avec la mise en service du tunnel de base programmée pour 2030 ; nous ne pouvons pas finaliser les investissements sur le tunnel et les vies d’accès italiennes pour 2030 et ensuite attendre huit ans que la France engage les travaux de ses propres voies d’accès ».
Si l’Italie peut s’exprimer aussi fermement, c’est qu’elle a elle-même engagé les travaux de ses propres accès, et qu’elle a l’argument financier pour elle. Le traité de 2012 prévoit que l’Italie finance 35 % du tunnel de base et la France 25 % seulement, parce que côté français, les accès sont plus longs (140 km contre 60). Certes, l’Italie a revu à la baisse ses propres accès, passés de 4,3 (estimation 2011) à 1,7 milliard d’euros, mais elle estimait dès 2018 que si la France réduisait les siens dans les mêmes proportions, elle devrait investir « au moins cinq milliards ».
Le document rappelle aussi qu’avec ses accès, la France fait coup double, voire triple : elle dessert le tunnel de base, mais désature l’accès à Grenoble entre Lyon et Saint-André-le-Gaz, et améliore la desserte d’Annecy et Chambéry.
Lyon-Turin : « Les accès doivent être étudiés cette année »
La cheffe de la délégation française à la commission intergouvernementale pour le Lyon-Turin révèle avoir discuté avec David Valence, président du conseil d’orientation des infrastructures, à propos de la nouvelle liaison ferroviaire. Et elle estime avoir obtenu des avancées significatives.
Quelle analyse faites-vous du rapport du conseil d’orientation des infrastructures ?
« En 2018, le rapport Duron avait refusé d’évoquer le tunnel de base parce qu’il relevait des engagements internationaux de la France, et repoussé la question des accès au-delà de 2038. Là, nous avons apporté une contribution. Il y a un paquet avec l’étoile ferroviaire, le contournement ferroviaire de l’agglomération, et les accès au tunnel de base. C’était important de le faire acter. C’est même ce qui pouvait nous arriver de mieux, puisque le COI dit que le nœud lyonnais est urgent. »
« En revanche, la programmation du COI est à revoir »
Beaucoup s’inquiètent de voir l’accent mis sur un renforcement de la ligne Dijon-Modane, au détriment des accès entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne…
« Il a toujours été dit que Dijon-Modane peut servir à amorcer le report modal, mais que ça ne constitue pas un vrai accès au tunnel. On n’y fera jamais passer 15 millions de tonnes par an. Il ne faut pas perdre de vue que la capacité du tunnel de base, c’est 300 trains par jour et 40 millions de tonnes par an, et qu’on va l’alimenter. »
Que manque-t-il pour avancer sur la question des accès ?
« Le gouvernement a l’air de choisir le scénario médian du COI, dit “planification écologique”. Mais ce qu’il faut obtenir dès 2023, ce sont des crédits pour réaliser l’avant-projet détaillé [APD] des accès. Si on ne le commence pas maintenant, il ne sera pas terminé pour 2028, et on ne pourra pas obtenir du Conseil d’État la prorogation de la déclaration d’utilité publique. Or, si cette DUP tombe, au-delà de la difficulté qu’il y aurait à en recommencer une, il y a une telle pression foncière en Nord-Isère que des permis de construire sortiraient, et il n’y aurait bientôt plus de place pour une nouvelle ligne ferroviaire. »
Une réponse favorable du gouvernement paraît-elle possible ?
« Tout le monde est mobilisé, moi y compris, et demande l’arbitrage d’Élisabeth Borne. L’Europe est prête à financer 50 %. L’APD est une étude lourde, avec des composantes économiques et socio-économiques. Il faut arriver en 2027 avec un document prêt, ce qui comprend des sondages géologiques puisque l’APD doit dire où seront les “descenderies” des futurs tunnels. Quelques terrains ont déjà été achetés, il en faudra d’autres. Avec tout cela, on peut aller plutôt serein devant le Conseil d’État. »
Comprenez-vous l’agacement de la partie italienne devant ce qui peut être compris comme des atermoiements de la part de la France ?
« Je veux dire aux Italiens qu’il faut reconnaître que le rapport de 2023 est plus favorable que celui de 2018. D’un autre côté, c’est normal qu’ils ne soient pas contents. Nous avons désormais un point positif, mais il faut aller plus loin. »
L’Italie se déclarait « préoccupée » dès 2018
À plusieurs reprises ces dernières semaines, l’Italie a appelé la France au respect de sa parole concernant la mise en chantier des accès au tunnel de base. Certes, cela intervient dans un contexte général tendu entre les deux pays, et entre la nouvelle présidente du conseil italien Giorgia Meloni et le président Emmanuel Macron.
Mais cela ne doit pas faire oublier que les craintes, du côté italien, de voir la France tergiverser à l’extrême sur ce dossier (jusqu’à le laisser tomber ?) ne datent pas d’hier. Une note a été présentée le 22 mai 2018 lors d’une réunion de la CIG, par la partie italienne. Dans ce document que nous avons pu consulter, le ton était diplomatique mais ferme : « L’Italie […] considère nécessaire de réaffirmer le respect des accords internationaux signés ». Sur le fond, les Transalpins condamnaient déjà l’hypothèse Dijon-Modane : « les trains [sortant du] tunnel de base doivent pouvoir continuer le long du corridor méditerranéen (et non préférentiellement vers Paris) en quantité et avec des prestations conformes à celles programmées pour les voies d’accès italiennes ».
Quant au calendrier, il doit « être, pour les deux pays, cohérent avec la mise en service du tunnel de base programmée pour 2030 ; nous ne pouvons pas finaliser les investissements sur le tunnel et les vies d’accès italiennes pour 2030 et ensuite attendre huit ans que la France engage les travaux de ses propres voies d’accès ».
Si l’Italie peut s’exprimer aussi fermement, c’est qu’elle a elle-même engagé les travaux de ses propres accès, et qu’elle a l’argument financier pour elle. Le traité de 2012 prévoit que l’Italie finance 35 % du tunnel de base et la France 25 % seulement, parce que côté français, les accès sont plus longs (140 km contre 60). Certes, l’Italie a revu à la baisse ses propres accès, passés de 4,3 (estimation 2011) à 1,7 milliard d’euros, mais elle estimait dès 2018 que si la France réduisait les siens dans les mêmes proportions, elle devrait investir « au moins cinq milliards ».
Le document rappelle aussi qu’avec ses accès, la France fait coup double, voire triple : elle dessert le tunnel de base, mais désature l’accès à Grenoble entre Lyon et Saint-André-le-Gaz, et améliore la desserte d’Annecy et Chambéry.
Des cartes mentales pour “booster” son cerveau par la championne du monde !

« Souvent, à l’école, on nous dit : “Tu es inapte”. Alors que ce n’est pas vrai. » L’incapacité de l’institution scolaire à s’adapter à la diversité de ses publics, souffrant parfois de dyslexie, de dyspraxie et de tous les troubles spécifiques du langage et de l’apprentissage, continue à produire de nombreux traumatismes chez les actuels et anciens élèves de l’école française.
A quoi ça sert ?
À 27 ans, Tiphaine Chomaz se réjouit de pouvoir contribuer à diffuser une nouvelle méthode de plus en plus en vogue : le “mind mapping” (qu’on peut traduire par “conception de cartes mentales”). Cette technique de représentation de l’information, censée être plus proche du fonctionnement du cerveau, permet d’associer les idées et les concepts en les représentant sous une forme d’arborescence, avec des couleurs, des mots, des bulles…
« Ça permet aux enfants souffrant de DYS d’avoir des repères dans l’espace, ça facilite leur compréhension », assure la championne du monde en titre de cette discipline, qui a pu constater les bénéfices de cette méthode chez des enfants autistes qui peinaient à trier les informations, les conscientiser et les mémoriser.
Coach
Pour cette année 2023, Tiphaine Chomaz ne sera pas dans la peau d’une participante mais dans celle d’une coach. Dans l’optique des épreuves internationales, qui se dérouleront en Pologne les samedi 29 et dimanche 30 avril, elle suivra un groupe de dix personnes pendant six semaines pour les initier au concept de la carte mentale, avant de devenir, petit à petit, capables de réaliser des productions professionnelles en un minimum de temps. L’une des épreuves de la compétition consiste par exemple à écouter un discours et en réaliser une retranscription sous forme de “mind mapping”.
Défi
Autre défi : la lecture d’un magazine de 60 pages, avant de le restituer sous forme de carte mentale en deux heures, un défi qui développe aussi la lecture rapide chez les candidats. L’enjeu est de réussir à « être dans l’expression de l’information de manière claire et attractive », précise Tiphaine Chomaz. Cette dernière dispose encore de cinq places à pourvoir dans sa formation, qui coûte 300 euros. Avis aux Savoyards intéressés.
Renseignements : https://tiphainechomaz.com
DL du 14 mars 2023
Deux soirées “dance floor” samedi et dimanche à Valfréjus
La station de Valfréjus inaugure un événement “Vertical music expérience”, vendredi 17 et samedi 18 mars. Vendredi dès 18 heures, en partenariat avec RTL 2, une scène accueillera quatre concerts pop-rock. Le samedi 18, même heure et même endroit, place à l’électro en partenariat avec Fun radio. En journée, concerts dans les bars et restaurants, y compris au sommet du domaine skiable.
Non aux carrières, oui aux accès du Lyon-Turin en Maurienne
La Ville marche dans les pas de la Communauté de communes Cœur-de-Maurienne Arvan pour deux motions concernant la zone spéciale de carrières (ZSC) et les accès du Lyon-Turin.

Sans surprise, lors du dernier conseil municipal, les élus ont acté et adopté deux motions, suivant les pas de la 3CMA, contre le projet de zone spéciale de carrières, et en faveur du scénario “grand gabarit” pour les accès du Lyon-Turin, priant le gouvernement de réagir au plus vite.
Zone spéciale de carrières : des maladresses dans le dossier
Alors que les élus de vallée de la Maurienne sont dans leur ensemble contre le projet de création d’une zone spéciale de carrières (ZSC) sur le territoire pour le gypse et l’anhydrite, Philippe Rollet, maire de Saint-Jean-de-Maurienne, a fait part de son désarroi au sujet « des maladresses » faites par le gouvernement en termes d’annonce et de gestion de ce projet.
« Aucun élu local n’a été informé, nous avons découvert ce dossier par une association de citoyens qui en savait plus que les élus eux-mêmes », constate le premier magistrat. Rappelant que l’objectif de la ZSC est d’exploiter les ressources potentielles du territoire pendant 120 ans, au rythme de 200 000 tonnes d’extraction par an, entre Cœur-de-Maurienne Arvan et la Haute-Maurienne, il a souligné les impacts socio-économiques et environnementaux que pouvait avoir ce genre de manœuvre sur la vallée et auprès des résidents.
« Réputée pour sa riche biodiversité et ses paysages, la Maurienne cumulerait des nuisances portant un coup fatal à son attractivité et à la qualité de vie des habitants », précise la motion, qui rejoint les nombreuses déjà émises par les collectivités contre ce projet.
Un lien étroit avec le chantier du Lyon-Turin
« La vallée subit les nuisances du grand chantier Lyon-Turin, qui impacte son territoire, dans l’objectif louable de rendre l’air plus respirable, si toutefois l’État respecte ses engagements d’accès par tunnel », a par ailleurs annoncé le maire.
Priant l’État de faire avorter le projet de ZSC avant même toute concertation publique, il n’a pas caché non plus son étonnement quant au contenu du rapport du conseil d’orientation des infrastructures (COI) dans le dossier des accès du Lyon-Turin.
« Alors que ce rapport privilégierait la ligne historique Dijon-Modane pour le fret, au risque de repousser pour longtemps le scénario du grand gabarit […], nous assisterons bientôt à une surenchère de choix et d’orientation ».
Faisant référence à l’engouement médiatique qu’a suscité ledit rapport, il a tenu à notifier qu’il fallait « (ré) agir et que le gouvernement devait prendre ses responsabilités en se positionnant en faveur du scénario du grand gabarit pour inscrire, dans un calendrier rapide, les crédits nécessaires à la réalisation des accès ».
DL du 13 mars 2023
Après trois ans d’absence, les collégiens de Gênes de retour
Le 10e anniversaire de l’échange avec le collège Dante-Alighieri de la capitale ligure est ainsi fêté, avec un peu de retard dû à la crise sanitaire.

Lundi 13 mars à 11 heures, 21 jeunes Génois, accompagnées de deux enseignants, sont arrivés au collège La Vanoise et ont fait la connaissance de leurs 21 correspondants locaux, tous élèves de 4e et en classe “bi-langue” depuis la 6e. « C’est une découverte pour nombre d’entre eux, qui ne sont encore jamais partis sans leurs parents », sourit Roseline Bosu, professeur d’italien, heureuse de réussir cet échange après trois années d’interruption. Ce sera le cas pour les collégiens français qui partiront le 27 mars pour une semaine sur la côte ligure.
Les Italiens ont été accueillis par Bruno Cretin, principal du collège, et Jean-Claude Raffin, maire. Ce dernier a souligné tout l’attachement de Modane aux relations avec l’Italie, à commencer par Bardonecchia dont il a encore rencontré la maire, Chiara Rossetti, pas plus tard que samedi dernier, et à l’Europe en général, comme en témoigne la venue d’Allemands de la ville jumelle d’Ohmden il y a quelques semaines. « C’est votre Europe », a-t-il insisté auprès des jeunes.
Lancé en 2011, le partenariat avec le collège Dante-Alighieri aurait dû fêter son 10e anniversaire en 2021, mais la crise sanitaire l’a empêché. Bruno Cretin, principal, est heureux d’avoir pu le concrétiser cette année « malgré un contexte budgétaire difficile » : faute de certitude sur la possibilité de réussir l’opération, le collège n’avait pas mis en place de financement très étoffé pour ses relations internationales. D’autres projets, comme un voyage à Rome, n’ont d’ailleurs pas vu le jour.
Les élèves italiens vont rester une semaine, logeant dans les familles. Visites, séquences en classe et découverte de la région figurent à leur programme, sans temps mort.
Trois rendez-vous autour de la petite enfance
La Semaine de la petite enfance se déroulera du 18 au 25 mars. Cet événement relie les petits, les grands, les femmes et les hommes, les enfants, les familles, les professionnels de la petite enfance et des artistes. Le thème de cette année est “Pop”. En référence à ce qui rebondit, fuse, explose, et au “pop” de “populaire”.
Cette semaine est à vivre à Modane en trois étapes :
➤ Lundi 20 mars. À 9 heures au relais petite enfance, atelier pour les professionnels.
➤ Mardi 21 mars. À 10 heures au lieu d’accueil enfants-parents (LAEP) “Le petit jardin”, découverte des albums Pop up avec Fabienne, bibliothécaire.
➤ Vendredi 24 mars. À partir de 9 heures, atelier au LAEP. À partir de 16 heures, portes ouvertes au relais petite enfance et au lieu d’accueil enfants-parents : activité, goûter, musique.
Contact : 04 79 05 22 15 ou relaisasmat.modane@orange.fr.
Boules : complète réussite pour le mémorial René-Bellet

La Boule modanaise et le président Maurice Vincent ont tout mis en œuvre ce week-end pour réserver le meilleur accueil aux quadrettes et fans de la discipline, huit formations venues d’Aiguebelle, Saint-Julien-Montdenis, Sainte-Marie-de-Cuines, Ugine, Sonnaz-Méry, Les Abrets, Briançon et bien sûr Modane.
Pour sa première invitation à ce mémorial, l’équipe de la Boule de Charbonnière d’Aiguebelle a inscrit son nom au palmarès. En finale, René Digne, Roger Villiot, Bruno Rizzon, Frédéric Donati et Gérard Cordel ont battu Louis Avanzi, Denis Panseri, Georges et Patrice Girard (Sainte Marie-de-Cuines) 9-6. Victorieuse l’année dernière, l’équipe de Briançon pilotée par Christian Bremond complète le podium. La cuillère de bois est revenue à la formation locale de Vito Gareri.
Cette journée s’est déroulée dans une convivialité exemplaire, comme l’a salué le président Maurice Vincent à l’heure de la remise des prix. Le prochain rendez-vous est fixé au samedi 1er juillet, à 8 heures, sous la forme d’un 16 doubles M3-M4 doté du challenge de la Municipalité.
DL du 12 mars 2023
Les cyclistes ont participé à deux courses en Italie

Doucement mais sûrement, les licenciés de l’Union cycliste Vanoise (UCV) reprennent leur rythme de croisière. Samedi 11 mars, trois d’entre eux étaient au départ de deux épreuves.
Grâce à l’équipementier italien du club Pella sportswear, un partenariat avec l’UCV a été conclu. Il permet aux Modanais de courir côté italien avec une licence ACSI tout en conservant les couleurs de leur club. À Osasio, au sud de Turin, afin d’ouvrir la saison à l’étranger, deux courses étaient programmées en fonction de la catégorie d’âge.
Julien Martino s’est élancé aux côtés de 80 coureurs âgés de 20 à 50 ans. Dominique Billy s’est aligné dans l’épreuve de 50 ans et plus réunissant une soixantaine de participants. En raison d’un fort vent présentant un réel danger pour les concurrents, les organisateurs ont pris la décision de raccourcir les deux épreuves. Au final, Julien Martino et Dominique Billy ont respectivement terminé 29e et cinquième du classement général. Dominique Billy se classe également troisième dans la catégorie senior 1. De l’autre côté des Alpes, le calendrier est copieux et varié. Les licenciés UCV y retourneront régulièrement.
Dans le même temps, Christophe Chauveton a pris la direction de la Seine-et-Marne. Il a participé à un brevet de randonneur mondial 200. Quelque 300 participants se sont élancés de Lagny, dans la campagne, en direction de Champage. Le Mauriennais a bouclé le parcours en 8 heures et 20 minutes décrochant ainsi son billet pour Paris-Brest-Paris.
Les licenciés de l’UCV ont maintenant le regard tourné vers le stage de début de saison. Il se déroulera du vendredi 17 au dimanche 19 mars à Finale Ligure, Province de Savone en Ligurie.
DL du 11 mars 2023
Cinq “cellules artisanales” sur la zone des Terres-Blanches
La Communauté de communes de Haute-Maurienne Vanoise a accepté de vendre, pour près de 118 000 €, un terrain de 3 115 m² sur la zone d’activités des Terres-Blanches. La société IDE Promotion, installée à Dommartin (Rhône), y installera cinq “cellules” (des ateliers) de 153 à 234 m², qui seront ensuite vendues ou louées à des artisans.
Pour Jérémy Tracq, premier vice-président en charge de l’économie, cela peut être intéressant pour des entreprises en développement, et lance la construction sur la zone. Le promoteur se chargera de la commercialisation, avec l’appui de la CCHMV. Toutefois Stéphane Boyer, maire d’Aussois, a préféré s’abstenir : il craint que le promoteur se contente de démarcher localement des artisans déjà installés, sans effet sur l’activité économique du territoire.
DL du 9 mars 2023
Piscine : les tarifs augmentent de 5 %, ça aurait pu être pire
La piscine intercommunale de Modane ouvrira à nouveau ses portes le 1er avril 2023. À l’image du ticket plein tarif qui passe de 4 € à 4,20 €, les tarifs d’entrée augmentent globalement de 5 % (un peu plus ou un peu moins en fonction des arrondis). La note aurait pu être beaucoup plus salée pour les usagers, sauvés par une faible dépendance de la piscine aux cours de l’énergie : elle est alimentée par la chaufferie intercommunale au bois, ni gaz, ni fioul pour chauffer l’eau… À titre de comparaison, la piscine de Lanslevillard a vu sa facture s’envoler : elle est passée de 40 000 € à 92 000 € par an, a révélé Jacques Arnoux, maire, lors du dernier conseil communautaire.
DL du 8 mars 2023
La résidence Pré-Soleil a besoin de gros travaux
Il faudrait deux millions d’euros pour la remettre à niveau. Mais la communauté de communes n’a pas de plan de financement pour lancer l’opération.

Le bâtiment est qualifié de « très vieillissant ». Pas du point de vue du gros œuvre ou de la rénovation thermique, bien anticipée, mais de l’aménagement des logements. L’électricité, la plomberie, l’évacuation des eaux usées, laissent à désirer.
Le centre intercommunal d’action sociale mène régulièrement des chantiers de jeunes pour améliorer l’apparence des communs, mais même appréciés des résidents, ces coups de peinture ne suffisent pas à faire de la résidence Pré-Soleil un établissement moderne.
La question a été évoquée par le conseil communautaire de Haute-Maurienne Vanoise lors de sa dernière réunion, consacrée aux orientations budgétaires. Car c’est bien une question d’argent. Selon Sylvain Margueron, directeur général adjoint de la CCHMV, « il faudra mettre deux millions pour une remise à niveau ». La seule mise aux normes électriques coûterait 3 000 € par appartement, et il y en a 57. Les cuisinettes, par exemple, ne répondent plus du tout aux critères actuels. La situation est rendue plus délicate par la nécessité de mener les travaux en site occupé : on ne peut pas transférer les résidents dans un autre bâtiment, mais seulement les déplacer d’appartement à appartement. C’est possible, seules 43 personnes, à ce jour, habitant Pré-Soleil. Reste à trouver les sous.
L’Opac est propriétaire, mais n’interviendra pas dans la rénovation
Le bâtiment appartient à l’Opac de la Savoie, qui l’a construit mais ne mettra pas d’argent : conformément à l’usage, c’est à la collectivité utilisatrice qu’il revient de le rénover quand il y en a besoin. La CCHMV pourrait demander à l’Opac une réduction de loyer, mais sur les 50 000 € qu’elle paie chaque année, 30 000 € sont absorbés par des frais fixes. Il reste donc 20 000 €, qui ne permettent pas grand-chose, ni en travaux ni en remboursement d’emprunts.
Bref, le dossier est sur la table et les élus auront l’occasion de se positionner. Ils seront face à des choix, car la communauté de communes a beaucoup d’opérations à engager. Il faut changer trois automates et changer un compresseur à la station d’épuration, et poursuivre les travaux sur le réseau d’eaux usées. D’autres travaux sont nécessaires à la piscine, où il faut changer, par ailleurs, le logiciel qui gère les entrées. Il fonctionne sur un système d’exploitation tellement ancien qu’aucune mise à jour n’est plus possible… Un budget de 150 000 € est aussi mis de côté pour l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Ce ne sont que quelques exemples, qui seront à détailler au moment du vote du budget. Ce dernier sera voté dans un cadre contraint : les élus ne souhaitent pas augmenter les impôts, qui touchent les particuliers à travers les taxes foncières bâties et non bâties, et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ; et les entreprises via leur contribution foncière. « Nous aimerions avoir une vision à plus long terme, mais l’État change les règles tout le temps », soupire Jean-Claude Raffin, vice-président. Il ne sert à rien de jouer sur le levier fiscal pour se créer des recettes, si l’année suivante une loi vient bouleverser tout l’édifice…
Le service de cars vers l’Italie s’étoffe
L’offre de transport entre Modane et Bardonecchia s’améliore. Pas par train (les TER italiens ne sont toujours pas rétablis) mais par car, avec sept allers-retours par jour, du lundi au samedi.
Le premier car part de Bardonecchia (gare ferroviaire) à 6h50 et arrive à Modane à 7h20, pour en repartir à 7h30. Les cars suivants au départ de Modane sont à 8h40, 12h30, 14h30, 15h40, 17h40 et 19h30. Dans le sens du retour, au départ de Bardonecchia, il y a des cars à 8 heures, 12 heures, 14 heures, 15 heures, 17 heures et 18h50.
Cela permet d’aller passer la journée à Turin, à condition, pour le retour, de ne pas manquer le train de 17h15 au départ de la gare de Porta Nuova.
DL du 6 mars 2023
Des travaux cette année dans le centre ancien ?
La Ville envisage d’effectuer plusieurs chantiers cette année, mais prend garde, avant de se lancer, d’obtenir le plus d’aides possible.

Il en va ainsi de la réhabilitation du bourg-centre, et plus précisément de l’aménagement d’une placette et de parcours piéton dans le centre ancien. Des places de stationnement pourraient voir le jour, et peut-être un abri à poussettes, mais en l’état, pas d’espaces verts. Sur cet espace de quelque 700 m², le coût prévisionnel est de 110 000 €. Le Département a déjà été sollicité à hauteur de 16 500 €, la Région l’est maintenant pour 44 000 €.
Pas très loin, la réhabilitation et la rénovation thermique de quatre ou cinq appartements, des locaux du centre polyvalent d’action sociale et de la salle Antoine-Fardel, et la création d’un peu d’espaces verts, sont envisagées. « On voudrait aller vite », assure Jean-Claude Raffin, maire. Une partie du projet figure au programme “Petites villes de demain”. Le montant total de l’opération est évalué à 410 000 €. La Ville espère une aide de l’État au titre du “fonds vert” et du Fast (accompagnement du chantier Lyon-Turin) pour la rénovation thermique.
Deux autres projets risquent de ne mobiliser que de maigres subsides extérieurs : 3 000 € du Département (et une aide espérée de la Région à hauteur de 20 %) pour une rénovation du mur d’escalade du gymnase évaluée à 35 718 €, et 15 % du Département pour une extension du columbarium qui coûterait 19 348 €.
Enfin, reste un dossier plus “intellectuel” : le plan d’aménagement urbain (PAU). Comme l’étudier coûterait déjà 22 230 €, certains élus, à l’image de Jean-Michel Ostorero, s’interrogent. Est-ce bien utile, puisqu’il y a un plan local d’urbanisme (PLU) dont l’élaboration revient à 150 000 € ? Mais le PLU, a expliqué le maire Jean-Claude Raffin, porte sur l’ensemble de la commune et décrit, en gros, ce que l’on a le droit de faire. Le PAU concerne un secteur plus réduit et décrit « ce que l’on veut faire », jusqu’à la faisabilité technique. Cela pourrait concerner la réhabilitation de la rue Sainte-Anne, dont la destruction de l’immeuble vide, que l’Opac envisage. Pour aider à financer ce PAU, l’État est sollicité, au titre de la “dotation générale de décentralisation”.
DL du 5 mars 2023
Semaine italienne : le programme est presque bouclé
La Semaine italienne aura bien lieu du 22 au 28 mai 2023, et le temps fort en est l’exposition d’artistes mauriennais et piémontais, que l’on pourra voir dès le premier jour, avec une matinée réservée aux scolaires (entrée libre dès l’après-midi). Le vernissage aura lieu le mardi 23 mai en fin de journée, avec un apéritif en forme de dégustation, préparé par les élèves de l’Institut Formont d’Oulx et de l’école hôtelière du lycée Paul-Héroult de Saint-Jean-de-Maurienne.
Le mercredi 24 mai, la bibliothèque municipale accueillera, de 10 à 12 heures, une animation avec Francesca Tonelli dans le cadre de l’opération “Premières pages”. En soirée, elle laissera la place à un “escape game” franco-italien. Mais dès le matin, et grâce à la Dante Alighieri, un atelier de pâtes, réservé aux élèves du collège, se déroulera à la résidence d’autonomie Pré-Soleil. À 14 heures, à l’atrium de l’Ehpad, un groupe de huit élèves jouera une pièce de théâtre, avec accès ouvert à tous.
Jeudi 25 mai, le festival se déplacera à Lanslebourg, pour un concert, à l’église, du groupe franco-italien Ascolta. Si elle est disponible, la chorale “La Haute Maurienne chante” se produira également.
Le comité de jumelage Avrieux-Piedicavallo organisera pour sa part une soirée pizza au four communal, le vendredi 26 mai, avec la probable participation du groupe musical Accord’Oé.
La programmation de la Semaine italienne aurait été incomplète sans une sortie à Turin. Elle aura lieu le samedi 27 mai, avec le matin une visite du musée du cinéma. Pour l’après-midi, deux possibilités sont offertes : les catacombes, ou le pavillon de chasse de Stupinigi avec l’exposition “Van Gogh expérience”. Le repas de midi aura été pris à l’ancienne usine Fiat du Lingotto. Les participants à la sortie ne seront pas encore rentrés lorsque, à 17 heures, le Museobar accueillera un concert de piano des élèves de l’Établissement d’enseignement artistique de Maurienne.
Le dimanche, pour finir, la fête “Modane d’ici et d’ailleurs” proposera un concert de la Banda musicale de Suse accompagnée d’une dégustation de pâtes. Les organisateurs, enfin, cherchent un moyen de faire participer les écoles d’arts plastiques du secteur. Ils suggèrent aux commerçants de décorer leurs vitrines aux couleurs italiennes et d’exposer des dessins d’enfants, et aux restaurants de proposer des menus italiens.
DL du 2 mars 2023
Le collège à l’heure allemande

Depuis mardi soir 28 février, il y a une quarantaine d’élèves en plus au collège La Vanoise à Modane : les correspondants allemands des 5e et des 4e. Ils sont logés dans les familles des collégiens, et vont rester jusqu’à mardi matin prochain. Ils viennent de Kirchheim unter Teck, près de Stuttgart.
Mercredi, ils ont été accueillis officiellement autour de viennoiseries par la direction du collège. Pour Roland Cretin, le principal, « même s’il n’a pas été facile de mettre en place cet échange », notamment pour des raisons financières, « il était important de le maintenir, et de privilégier ce format aux voyages. Un échange, c’est une immersion, la proximité. Le côté fraternel est important. Tout cela, on ne le retrouve pas dans un simple voyage. »
Aux élèves allemands, il a dit espérer qu’ils allaient apprécier Modane et ses environs, et a demandé avec humour aux Français de ne montrer « que le bon côté des Mauriennais ».
Un après-midi en lien avec le comité de jumelage
Son adjoint, Jean-Christophe Bertrand, a insisté sur le fait que ces échanges sont importants, même pour l’avenir. « N’hésitez pas à vous rapprocher, à vous connaître. Vous aurez peut-être à le faire plus tard, lors de vos études. »
Au programme de cette semaine franco-allemande avec la professeur d’allemand, Nathalie Favre-Bonté, du ski, mais aussi une journée à Chambéry, et un après-midi modanais en lien avec le comité de jumelage. Modane est jumelé avec Ohmden, qui est quasiment collé à Kirchheim. Faire partie du jumelage après avoir échangé avec son correspondant allemand peut offrir une suite logique pour rester en contact avec l’Allemagne.
DL du 1er mars 2023
Les aînés ont fêté Mardi gras

Plongés dans un décor coloré avec une fresque d’art-thérapie, réalisée par certains résidents du Pré Soleil, les aînés de la structure modanaise ont fêté le carnaval.
Au programme, culture du lien intergénérationnel en compagnie des enfants des Petits Poucets, moment musical en chants et en danse avec le groupe des Pêcheurs, temps de collation et dégustation de bugnes maison : les séniors ont ainsi profité d’une journée d’animation où joie et bonne humeur étaient les maîtres mots.
UCV : les licenciés présents à Goncelin

Les licenciés de l’Union cycliste Vanoise (UCV) ont pris la direction de Goncelin, samedi 25 février. Pour cette Rando de la plantation des oignons, trois parcours étaient proposés pour le plus grand plaisir des 450 participants. Parmi eux, 9 Modanais : Thierry Arbarétaz, Dominique Billy, Alexandre et Christophe Chauveton, Thierry Gaillard, Fabrice Genin, Carlos Goncalves, Bernard Nouais et Yves Raison.
Ils se sont alignés sur le parcours de 75 km comptant 800 m de dénivelé positif entre Val-Coisin et Grésivaudan. Une première rando disputée dans une ambiance sympathique. Ajouté à cela, un parcours parfaitement adapté pour un début de saison afin de retrouver de bonnes sensations à l’approche du stage à Finale Ligure programmé à la mi-mars.
Les coureurs de l’UCV ont montré leurs couleurs dans le Grésivaudan pour leur première sortie de la saison, en attendant bien entendu la suite du programme non dépourvu d’intérêt.
DL du 28 février 2023
Tunnel du Fréjus : le Conseil d’État valide l’ouverture du second tube

Par un arrêt du 24 février, le Conseil d’État a rejeté le recours contre la décision des ministres des Transports français et italiens d’ouvrir à la circulation le second tube du tunnel du Fréjus. Le recours avait été déposé le 27 avril 2022 par des associations environnementalistes, notamment « Vivre et agir en Maurienne ». Elles estimaient que le second tube avait été conçu et présenté comme une galerie de sécurité destinée aux véhicules de secours, et non un ouvrage de circulation.
La décision des deux ministres datait en fait du 3 décembre 2012, et c’est la décision implicite de refus de l’annuler que les requérants contestaient ; ils avaient formulé leur demande le 30 décembre 2021. Le Conseil d’État a répondu que les décisions binationales sur l’exploitation du tunnel du Fréjus « ne sont pas détachables de la conduite des relations internationales de la France ». La juridiction administrative est donc incompétente.
Le Conseil d’État relève toutefois que la décision des États limite la circulation à une voie par sens, et que mandat a été donné à la commission intergouvernementale de vérifier que la circulation ne dépasse pas les seuils de trafic prévus.
« Toute augmentation de capacité de l’ouvrage est exclue » pour cette raison, commente ce mercredi 28 février la Société française du tunnel routier du Fréjus. Elle estime que la séparation des sens de circulation « permettra un gain très important de sécurité » en évitant les chocs frontaux et par une gestion plus facile des fumées en cas d’incendie : « le système de ventilation permettra de pousser les fumées dans le sens de la circulation , du côté où le tunnel se videra rapidement ».
La SFTRF rappelle aussi que le 4 juin 2005, deux chauffeurs routiers avaient péri asphyxiés par les fumées dégagées par un poids lourd en feu.
L’ouverture du second tube du tunnel routier du Fréjus doit intervenir d’ici à la fin de l’année 2023.
Inscriptions à l’école maternelle : le moment d’y penser
L’inscription à l’école maternelle pour la rentrée de septembre 2023 des enfants nés en 2020, et des nouveaux arrivants nés en 2019 et 2018, se déroulera du 1er au 15 avril à la mairie. Comme partout, les parents concernés devront se présenter avec le livret de famille, un justificatif de domicile, et certificat de radiation pour les élèves déjà scolarisés.
Pour 138 600 €, la Ville dit adieu à la Semicrof
Le conseil municipal a acté la vente de ses actions de la Société d’économie mixte du centre routier à la Société française du tunnel routier du Fréjus.
C’est la fin d’une longue histoire, heureuse lors de la création de l’autoport du Fréjus et de la grande époque des transitaires, plus triste lors de l’ouverture des frontières et de la fin de la déclaration en douane, en 1992. L’autoport était exploité par la Semicrof, dont le Sicrof (Syndicat intercommunal du centre routier du Fréjus) était actionnaire minoritaire. Le Sicrof était constitué par plusieurs communes du secteur, dont Modane.
Puis vinrent les ennuis, dont de longs conflits avec le propriétaire de l’ancien restaurant et la commune du Freney. Peu à peu, la Société française du tunnel routier du Fréjus a racheté des actions de la Semicrof. Le Sicrof, lui, a été dissous comme la plupart des syndicats intercommunaux, et ses actions de la Semicrof réparties entre les communes membres.
La SFTRF a entrepris de toutes les racheter. Lundi 27 février, le conseil municipal a accepté le prix de 200 € pour chacune des 694 actions de la Ville de Modane. Soit presque 140 000 € à percevoir d’un coup. C’est l’équivalent de 30 ans de dividendes. « On n’aura plus de droit de regard », se désole Bruno Cobus, qui s’abstient. Mais Jean-Claude Raffin rappelle que les communes étaient de toute façon minoritaires. Ce qui reste de l’autoport (une grande partie des terrains a été rétrocédée au Freney) vit sa vie : les bâtiments et hangars sont pleins, la station Shell fait vivre l’ensemble grâce à une redevance pour chaque litre de carburant vendu.
Il n’y a plus autour de l’autoport du Fréjus de débat politique, et Modane pourra réinvestir ces presque 140 000 € dans d’autres projets de développement. Une page est tournée.
L’info en +
Le prix de la minute d’hélicoptère en baisse
En début de saison, le Secours aérien français avait proposé (imposé…) à la commune un prix de la minute dépendant du cours du carburant. Comme il fallait fixer un tarif pour l’usager, le conseil municipal avait choisi 105 €/mn.
Finalement, la minute n’a jamais coûté plus de 80 €. Un prix de 85 € entre donc en vigueur le 1er mars. Ceux qui ont payé 105 € en sont de leur poche, mais ils ne sont que deux : l’hélicoptère du SAF n’intervient que quand celui de la gendarmerie n’est pas libre.
DL du 28 février 2023
Trois années de résidence autour des souvenirs d’enfance
Ce vendredi 3 mars à la salle Fabrice-Melquiot, Jocelyne Tournier, chanteuse et comédienne, montera sur scène pour interpréter la Diva rurale , ode aux souvenirs.

Pour Aldous Huxley, « les souvenirs d’un homme constituent sa propre bibliothèque ». Jocelyne Tournier, comédienne et chanteuse issue du milieu rural, semble être en accord avec cette expression : elle a fait de ses propres souvenirs une pièce de théâtre, Diva rurale , drôle, touchante et poétique où le lyrisme est le genre. Vendredi, à la salle Fabrice-Melquiot, elle interprétera sur scène son spectacle et marquera l’ouverture de trois années de résidence pour la compagnie “L’esprit du Mardi”.
Une comédienne polyvalente
« Jocelyne Tournier est une artiste élevée à la ferme. Entre rêve, embûche et mal entendu, elle évoque ses souvenirs en interprétant différents personnages à la fois drôles, touchants, familiers, voire insupportables », explique Cathy Gauglin, coordinatrice des “Chemins de Velours” à l’Esprit du Mardi. La comédienne navigue entre ses origines chambériennes agricoles et sa carrière d’artiste. Elle voulait devenir fermière mais finira chanteuse lyrique, enchantera ses spectateurs pour deux représentations de la Diva rurale , une réservée aux scolaires et les résidents de l’Ehpad dès 14h30, une ouverte à tous à 20h30, en point de lancement de la compagnie pour trois années de résidence sur le territoire.
Un projet culturel dans un projet de territoire
« En 2022, le Syndicat Pays de Maurienne (SPM) a lancé un appel à projet dans le cadre du contrat de territoire pour l’éducation aux arts et à la culture (CTEAC). Nous avons été auditionnés en juin et avons obtenu une résidence artistique de trois ans (2022-2025), portée par la compagnie “L’esprit du Mardi”, pour promouvoir une culture accessible à tous », annonce la coordinatrice.
La compagnie donnera de la voix, la parole et des répliques aux habitants de trois communautés de communes sur les cinq que compte la vallée : La Chambre (4C), Maurienne-Galiber et Haute-Maurienne-Vanoise, sur le thème du sport.
“Les chemins de velours”, une résidence à c (h) œur ouvert
Cofinancé par l’État, notamment la direction régionale des affaires culturelles Auvergne Rhône-Alpes (Drac AuRA), la Région Aura, le conseil Savoie Mont-Blanc, le conseil départemental de la Savoie, le Syndicat du pays de Maurienne et les communautés de communes, le projet de résidence “Les Chemins de velours” invite les artistes à initier les habitants du territoire aux arts de trois façons sur la thématique du sport, axe central en vallée.
La diffusion de spectacles, tous publics, l’organisation d’ateliers de pratiques artistiques ou encore la création de projets collectifs sont autant d’invitations culturelles et artistiques proposées à tous les publics jusqu’en 2025.
Une résidence à visée pédagogique
Entrant aussi dans le cadre départemental du projet “Artiste au collège”, cette résidence semble être un véritable travail pédagogique orienté sur la connaissance, la transmission et le partage, puisque les jeunes âgés de 8 à 18 ans sont amenés à s’exercer aux jeux de l’interview, de la réalisation d’une vidéo, de l’écriture d’un one-man-show, de l’éloquence et des mots avec du rap. Travaillant de surcroît avec des associations d’insertion ou de formation professionnelle mais aussi avec des structures seniors, le projet de résidence est un vecteur social.
Lancés à l’automne 2022, après plusieurs réunions de préparations avec les partenaires locaux, “Les chemins de Velours” rythmeront l’année culturelle 2022-2023 avec cinq projets, dont deux ont déjà eu lieu : le 26 janvier Diva rurale à Saint-Michel-de-Maurienne, du 6 au 10 février l’atelier “ En roue libre ” au centre de loisir Declicc à Sainte-Marie-de-Cuines.
En bref
“ Rap it up ”
➤ 18 au 19 avril au centre de loisirs de Modane, 20 au 21 avril à Mosaïca à Saint-Michel en lien avec les résidents de l’hébergement pour demandeurs d’asile. Adolescents et adultes. Interprétations à partir d’une écriture individuelle.
“Osez les Arts”
➤ 14 mai à Saint-Michel-de-Maurienne, initiation au chant, au beatbox, à l’éloquence (à partir de 12 ans), restitution de l’atelier “ Rap it up ” et extrait du spectacle “ Café des sports ”.
“Chorale Kilométrique”
➤ Printemps été 2023, premières répétitions en vue d’une grande randonnée finale. Dès 6 ans, chant et danse.
DL du 26 février 2023
Lyon-Turin : l’Insoumise, Mathilde Panot soutient les opposants à Villarodin-Bourget
La présidente du groupe Nupes à l’Assemblée nationale a participé à une réunion de travail avec un petit groupe de militants et maintient son ambition : obtenir l’arrêt du chantier.

Pour Mathilde Panot, il ne s’agissait pas de se faire une opinion : elle est faite, le Lyon-Turin est inutile, position réaffirmée sur les réseaux sociaux , après l’avoir déjà déclaré dans nos colonnes.
Samedi 25 février, la présidente du groupe Nupes à l’Assemblée nationale est venue en Maurienne, accompagnée de deux autres parlementaires de son groupe : Jean-François Coulomme (Savoie), qui avait déjà affiché sa proximité avec les opposants lors d’une manifestation, le 30 août 2022, qui avait perturbé l’approvisionnement du chantier durant quelques heures ; et Gabriel Amard (Rhône), qui porte la théorie d’un ouvrage “siphonnant l’eau des Alpes”.
À la salle communale du Bourget, le trio de parlementaires a retrouvé Daniel Ibanez, leader historique des opposants, Philippe Delhomme, coprésident de Vivre et agir en Maurienne, et une trentaine de militants. Après un exposé d’Erica Sandford « en tant que citoyenne ayant des connaissances en hydrogéologie et non en tant qu’élue de Modane », Daniel Ibanez a exprimé sa déception à propos du rapport du conseil d’orientation des infrastructures. Il l’estime plus favorable au Lyon-Turin que celui de 2018.
Julien Troccaz, représentant de Sud rail, a attiré l’attention sur les travaux à venir sur le faisceau de Saint-Jean-de-Maurienne, qui doit céder la place aux voies nouvelles : « Si on enlève les voies de triage, c’est fini. » La demande d’arrêt de cet élément du grand chantier est d’ailleurs reprise par EELV Savoie, dont le porte-parole Marc Pascal était présent samedi 25 février, non en tant que tel, mais comme représentant d’associations environnementalistes, la Cipra et Mountain wilderness.
Les travaux du triage de Saint-Jean seraient-ils le point à partir duquel les opposants considéreraient qu’on est entré dans le “vrai” chantier, eux qui clament, malgré tout ce qui a déjà été réalisé, que rien d’autre que « préparatoire » n’a été entrepris ? Pas sûr, car certains disent aussi que tant que les tunneliers ne sont pas arrivés, il ne s’est rien passé ou presque.
Quant à Mathilde Panot, elle a elle aussi fustigé le rapport du COI, bien tiède pourtant pour les partisans du Lyon-Turin, et en appelle à Emmanuel Macron : « Si le président de la République est sérieux, la première chose qu’il devrait faire, c’est arrêter ce projet. »
DL du 25 février 2023
Pêche : la qualité des lacs et cours d’eau au rendez-vous
Malgré la sécheresse et de nouveaux aménagements hydroélectriques, la saison 2022 a été plutôt bonne pour la première des sociétés de pêche de la vallée.

La Gaule mauriennaise tient sa ligne de conduite. Ce vendredi 24 février, en mairie, l’assemblée générale en a apporté la preuve. Gérard Guillaud s’est félicité de la bonne année écoulée, même s’il a fallu faire face à un contexte parfois compliqué.
« Elle a été bonne, notamment en montagne, torrents et lacs de montagne, qui attirent toujours plus de pêcheurs », confirme le président. « Ces secteurs combinent la beauté des paysages et une population piscicole de qualité. La Savoie et la Maurienne restent une “destination pêche” reconnue et appréciée. » En grande partie grâce aux bénévoles, à leur travail et leur disponibilité.
À ce propos, Gérard Guillaud a demandé d’avoir une pensée pour les adhérents décédés, dont Justin Paraz, ancien garde et membre actif de l’association.
De l’eau en moins venue des glaciers, des pêcheurs en plus
Cela dit, la saison a été marquée par un épisode de sécheresse inédit, qui s’est prolongé jusqu’à la fin de l’automne. « Même si la zone intra-alpine a été moins impactée au niveau des débits, nous avons connu des secteurs sous tension et surtout une diminution significative de certains glaciers qui alimentent nos cours d’eau », constate le président. Alors la vigilance est de mise, même si les pêcheurs peuvent faire preuve d’optimisme.
En témoigne la vente de cartes, avec près de 5 % d’augmentation chez les adultes et plus de 4 % toutes cartes confondues. « C’est encourageant », relève le trésorier Gilbert Quéant, qui énumère les chiffres : 474 personnes majeures (contre 452 en 2021), 104 cartes mineures (76), 47 cartes dames (39), 940 cartes à la journée (944), 287 cartes hebdomadaires (242), 151 cartes “découverte” (155). Soit un total de 2 020, contre 1 945 cartes vendues en 2021. La Gaule mauriennaise se situe en quatrième position des AAPPMA du département, derrière Aix-les-Bains, Chambéry et Albertville, sur un total de 27 associations. Cette année, le prix de la carte passe de 94 € à 95 €, mais l’augmentation est faible : dans d’autres départements, elle va de 5 € à 11 €.
Vers Modane, deux nouvelles centrales hydroélectriques
« La gestion a été conséquente, avec des efforts de repeuplement marqués sur la totalité de notre domaine, à partir de souches sélectionnées adaptées au contexte alpin », a indiqué Gilbert Quéant. « Le rempoissonnement a été important sur l’ensemble du domaine piscicole et un héliportage a été effectué sur les secteurs de la Neuvache, Bissorte et Valfréjus et les lacs de Saint-Martin-la-Porte ». Il a rappelé que le prochain alevinage aura lieu dès le mercredi 1er mars, avant d’autres en avril, juin et septembre.
La Gaule mauriennaise reste inquiète sur le développement de la petite hydroélectricité. Pour le président, « elle perturbe le cycle de reproduction de nos espèces patrimoniales ». Deux conventions ont néanmoins été signées pour le secteur de Modane, à la suite des aménagements sur le Saint-Bernard et le ruisseau du Seuil.
À quelques jours de l’ouverture, Gérard Guillaud a demandé aux pêcheurs de respecter les règles, les espèces et l’environnement. Il met l’accent sur les lacs de l’Illaz à Modane et des Culées à Saint-Martin-d’Arc : « Ils attirent beaucoup de monde, sont attractifs et offrent un réel plaisir aux pêcheurs ». À l’image de tous les autres secteurs où chacun peut s’adonner à son loisir favori.
Conformément aux habitudes de la société de pêche, les mêmes sujets seront abordés ce dimanche à 9h30 à Modane, lors d’une réédition de l’assemblée générale.
EN BARQUE AU MONT-CENIS ?
Sur le lac du Mont-Cenis, le projet de pêche en barque pourrait voir le jour à partir de juillet. Il reste encore quelques affinements à faire.
Quant à l’ouverture en général, elle est fixée au samedi 11 mars. Pour les plans d’eau situés au-dessus de 1 000 mètres, il conviendra de patienter jusqu’au samedi 3 juin. Pour tous, la saison se terminera le dimanche 8 octobre.
DL du 25 février 2023
Le jumelage retourne se promener au clair de lune
On en parlait lors du repas de l’Amitié , le dernier rendez-vous du jumelage entre Modane-Fourneaux et Bardonecchia : renouer avec une belle habitude, ancrée depuis plusieurs années mais suspendue par la crise sanitaire, celle des promenades au clair de lune. La prochaine pleine lune ayant lieu le 3 mars, les participants se retrouveront ce jour-là en Vallée-Étroite. On peut choisir de faire l’aller et le retour à pied, auquel cas le rendez-vous est fixé à 17 heures au Pian-del-Colle. Ceux qui préfèrent effectuer la montée en engin chenillé partiront une heure plus tard. Le repas sera servi au refuge des Rois-Mages. Au dessert aura lieu une remise de médaille.
Réservations jusqu’au 28 février auprès de l’Assomont, gérant du domaine nordique de Pian-del-Colle, tél. 00 (39) 0122 907812, ou de la présidente du jumelage Elsa Begnis, tél. 00 (39) 339 833 3188. Repas 25 euros.
DL du 23 février 2023
Union cycliste Vanoise : c’est déjà reparti

Ça repart pour un tour ! La saison 2023 est déjà lancée pour les membres de l’Union cycliste Vanoise (UCV). Si en 2022, il avait fallu attendre la mi-mars pour voir Anthony Slavenburg épinglé le premier dossard à Rives sur la Furette MTB, cette année, Julien Martino a ouvert la saison. Dimanche 19 février, il était présent aux côtés des 200 coureurs sur le tour de l’Hortus à Valflaunès près de Montpellier.
Il s’est classé 28e sur le parcours de 90 kilomètres. De bon augure pour le présent exercice puisqu’il a réussi à être aux avant-postes et ainsi éviter les chutes parfois nombreuses sur ce type de courses très nerveuses.
La semaine prochaine, une dizaine de membres du club se déplaceront à Goncelin pour une randonnée de la Fédération française de vélo. D’autres rendez-vous sont programmés à l’UCV. Comme le stage de début de saison. Du 17 au 19 mars, 30 licenciés y participeront à Finale Ligure, commune de la province de Savone en Ligurie en Italie.
Autres rendez-vous d’importance, l’incontournable Ardéchoise en juin, le Granfondo Torino et le week-end à Piedicavallo dans la province de Biella en région Piémontaise en mai. Dès avril, l’UCV mettra en place des séances VTT pour les enfants. Autant de rendez-vous et d’activités permettant de lancer la saison de la meilleure des manières.
Il est possible de suivre l’activité du club sur le site internet (www.ucvanoise.fr) ou sur Facebook./
DL du 22 février 2023
Le projet du Lyon-Turin sur la mauvaise pente ?
Dix ans après une déclaration d’utilité publique et alors que le tunnel de base avance, l’État français n’a pas tranché sur la question des voies d’accès au tunnel, contrairement à l’Italie. L’avis du Comité d’orientation des infrastructures pourrait tout bouleverser, en préconisant la modernisation de la ligne de fret… Dijon-Turin.

Où en est le Lyon-Turin ?
Le projet de liaison ferroviaire (fret et voyageurs) entre Lyon et Turin, La Transalpine, est dans les tuyaux depuis 1992. Aujourd’hui, le tunnel de base est en train d’être creusé. Au total, ce sont 30 km de galeries (sur plus de 162 km envisagés) qui ont été dessinées sous la montagne : aux 11 km en bitube du tronçon principal, prévu sur 57,5 km, s’ajoutent des galeries de secours ou encore de maintenance.
La mise en service du tunnel est prévue pour 2032. Mais là où le bât blesse, c’est sur la question des voies d’accès à l’ouvrage, côté français. Aucune décision n’a encore été prise, alors que le chrono tourne. « Cela pose un problème à l’Italie », souligne Stéphane Guggino, délégué général du Comité pour La Transalpine, association basée à Lyon qui promeut le projet. « De l’autre côté des Alpes, les voies ont été budgétées, programmées techniquement. Les premiers travaux devraient débuter en juin prochain. L’Italie a expliqué qu’elle livrerait ses voies d’accès en même temps que le tunnel », précise-t-il au Progrès.

Accès français : les scénarios majeurs
Côté français, un scénario semblait privilégié, celui dit « grand gabarit », qui serait aussi le plus coûteux (près de 7 milliards d’euros avec des tunnels fret sous la Chartreuse, Belledonne et le Glandon). Aussi évoqué, en cohérence avec la DUP, Déclaration d’utilité publique de 2013 : le scénario « mixte », sous Dullin-L’Epine jusqu’à Chambéry (5 milliards), plus équilibré entre trafics fret et voyageurs.
Quelles ambitions ?
En matière de fret, l’ambition est de porter – à terme – la capacité à 40 millions de tonnes de marchandises par an, contre environ 6 millions aujourd’hui, ce qui permettrait de réduire le transit de marchandises par la route et par-là même, d’agir sur la qualité de l’air.
Côté trains, la capacité serait de 344 par jour (marchandises et voyageurs). Selon le Comité pour la Transalpine, le Lyon-Turin apparaît « comme le maillon central indispensable du seul corridor massifié est-ouest de l’Europe méridionale ». Et Lyon serait au cœur de ce corridor ferroviaire, que le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, avait qualifié de « levier de développement extraordinaire, presque tectonique », lors de sa venue à l’assemblée plénière de La Transalpine, à Lyon, en octobre 2021.

Un impact environnemental au cœur du projet
Alors que la vocation environnementale du projet est mise en avant par les partisans du Lyon-Turin, des opposants, dans les rangs écologistes, l’estiment « inutile et imposé ». Un groupe d’élus dont Grégory Doucet, maire de Lyon, ou Jean-Charles Kohlhaas, vice-président à la Métropole de Lyon, ont signé, en mars 2022, un communiqué qui précise : « L’objectif de transporter 40 millions de tonnes de marchandises par le rail ne répond à aucun besoin. Les trafics routiers de marchandises sur l’axe France-Italie sont relativement stables depuis les années 1990 ». Leur idée est « d’optimiser les infrastructures existantes ». À noter que la Métropole de Lyon s’est retirée, en septembre dernier, du Comité pour La Transalpine.
Le Lyon-Turin va-t-il devenir Dijon-Turin ?
Attendu pour décembre 2022, puis début 2023 et non encore rendu public (il pourrait l’être en mars), le contenu du rapport du COI (Comité d’Orientation des Infrastructures), instance consultative auprès du ministre des Transports, pourrait rebattre les cartes.
Il remettrait en cause l’essence du Lyon-Turin, en privilégiant dans un premier temps la modernisation d’une ligne existante, entre… Dijon et Modane, à 600 millions d’euros. Une option qui éloignerait Lyon du cœur de projet, tandis que les réflexions sur les voies d’accès depuis la capitale des Gaules seraient prolongées.
Avec la modernisation de Dijon-Modane, via Ambérieu-en-Bugey, « on pourrait aller jusqu’à 17 millions de tonnes de marchandises par an, tandis que l’Italie table sur 25 millions de tonnes par an », relève Stéphane Guggino, du Comité pour La Transalpine, qui met aussi en avant une différence de gabarits. « L’avis du COI est consultatif », rappelle-t-il, « les lignes peuvent bouger ».
Quel coût global ?
Le coût total du tunnel de base avait été évalué, selon le Comité pour La Transalpine, à 8,6 milliards en euros constants (2012), il atteindrait les 10 milliards aujourd’hui. Depuis le début du projet, 1,5 milliard d’euros ont été dépensés. L’ouvrage est financé à 50 % par l’Union Européenne, à 30 % par l’Italie et 20 % par la France.
À ce coût, s’ajoute celui des voies d’accès, qui variera en fonction du projet retenu, avec a minima 7 milliards d’euros pour le scénario privilégié dit du « Grand Gabarit », celui qui offre la plus grande capacité de fret. Sur les accès au tunnel, les collectivités locales – et notamment la Région dont l’exécutif soutient le projet – seraient mises à contribution. Côté italien, le coût des voies d’accès est estimé à 1,9 milliard d’euros.
L’Italie perd patience, Bruxelles aussi
Les tergiversations françaises sur le choix d’un tracé pour la section française du Lyon-Turin ne sont pas forcément du goût des Italiens. Le gouvernement transalpin a pris les décisions nécessaires pour une mise en service de sa section nationale (60 km) en 2032 ; une livraison qui coïncide avec celle du tunnel de base.
Les premiers travaux concernant la voie d’accès italienne sont prévus en juin prochain. Alors, l’Italie suit de près l’avancée du dossier côté français, d’autant plus que la validité de la Déclaration d’utilité publique de la section française, qui date de 2013, arrive à échéance en 2028.
Un train loupé ?
Dans un entretien donné à La Stampa , le 10 février 2023, Matteo Salvini, ministre italien des Infrastructures et de la Mobilité durable, suggère à Emmanuel Macron « de tenir parole. Sur le Lyon-Turin, il me semble que la France retarde un peu trop ».
Rome n’est pas la seule à s’impatienter. Le dossier est scruté de près par Bruxelles, qui finance 50 % du tunnel de base. L’Union européenne est aussi co-financeur des sections italienne et française, jusqu’à 50 %. En tardant à avancer, la France mais aussi l’Italie risquent de passer à côté de financements communautaires, dans le cadre de la programmation 2021-2027. C’est ce qu’indique le Comité pour La Transalpine.
« L’UE détermine une enveloppe pour les grands projets d’infrastructures. Chaque année, un ‘call’(appel) est lancé, incitant les pays à déposer un dossier », souligne Stéphane Guggino, délégué général du Comité. La date-limite du dernier appel était le 18 janvier, il faudra donc attendre le train suivant pour se positionner.
Des voies d’accès « aussi essentielles que le tunnel »
Pour Bruxelles, le Lyon-Turin n’a pas qu’une portée binationale. Iveta Radicova, coordinatrice du « corridor méditerranéen » à l’Union européenne, lui donne une dimension européenne et écologique. « Pour l’UE, les voies d’accès sont aussi essentielles que le tunnel du Lyon-Turin. Si les États demandent une participation de l’UE aux accès, la réponse est oui, oui, oui ! », avait-elle lancé lors de sa venue à Lyon en juin 2019, à l’Assemblée de La Transalpine. La position n’a pas changé.
Les écologistes ont le pied sur les freins
Alors que l’attendu rapport du COI (Comité d’orientation des infrastructures) préconiserait fortement dans ses scénarios la rénovation de la ligne Dijon-Modane, l’option est loin de déplaire aux élus EELV d’Auvergne-Rhône-Alpes. Bien au contraire. Interrogées sur le thème par Le Progrès, Fabienne Grébert, cheffe de file du parti à la Région, et Alexandra Cusey, conseillère régionale, qui suit de près le dossier, disent se réjouir de cette option.
« Notre groupe s’inscrit dans la prolongation des précédents à la Région, nous sommes opposés à un nouveau Lyon-Turin. Le tunnel transfrontalier actuel suffit pour du report modal ». Et de poursuivre : « On a toujours été favorables à la réhabilitation de cette ligne Dijon-Modane qui a fait l’objet d’un certain nombre d’investissements ».
Près de 150 élus demandent l’arrêt du projet Lyon-Turin
Pour les élues écologistes, ce « mégaprojet » de Lyon-Turin apparaît comme une catastrophe financière et environnementale, qui ne correspond plus aux réalités actuelles : « On a un trafic de marchandises qui n’augmente plus depuis 2008. En parallèle, on est dans une logique où on veut retrouver de la réindustrialisation… Aujourd’hui, on n’est plus dans la même optique que celle des années 1980 », ajoute Fabienne Grébert, « les promoteurs du nouveau Lyon-Turin se posent comme défenseurs du fret ferroviaire. Or, on a un effondrement de ce fret ».
Une « gabegie »
Les deux représentantes du parti écologiste l’affirment : il serait encore temps d’arrêter les travaux du tunnel de base : « Les 10 km de travaux évoqués sont des travaux exploratoires, les travaux en eux-mêmes ne sont pas actifs ». Évoquant une « gabegie » financière, elles considèrent que l’argent mis sur le projet serait plus utile « à notre réseau ferré, dont l’état est en train de se dégrader ».
DL du 14 Février 2023
Associations : il est temps de demander sa subvention
Un document est à remplir obligatoirement par toute association désirant obtenir une subvention de la commune au titre de l’année 2023. Il est en ligne sur le site internet de la ville , et devra être transmis à la mairie avant le 3 mars 2023.