Au Muséobar, la BD et les migrations au centre de la Nuit des musées, hier soir
Claudine Théolier, responsable
du Muséobar, a
trouvé un parallèle de circonstance
pour illustrer l’exclusion
du Muséobar, et de
tous les musées mauriennais,
du programme officiel
de la Nuit des musées : « il y
a un grand festin, et nous, on
est le barde, bâillonné et attaché
à un arbre ».
En Assurancetourix, le
Muséobar chantait bien hier
soir, avec une exposition,
juste accrochée, sur la bande
dessinée et les migrations.
Imaginée par le Musée
national de l’histoire de
l’immigration, elle a été réalisée
dans sa version mobile
par le Centre du patrimoine
arménien de Valence.
La BD est une source inépuisable
sur ce thème, et
d’abord par ses auteurs. Les
pères d’Astérix étaient des
immigrants, italien pour
Uderzo, polonais et ukrainien
pour Goscinny. Ce dernier,
lors d’un voyage aux
États-Unis,
y avait été heurté
par le racisme ambiant,
sentiment dont il s’inspirera
pour quelques scènes du
“Pied tendre”, une des
aventures de Lucky Luke.
Cette exposition, qui reste
un mois au Muséobar, s’articule
bien avec le thème de
la Biennale culturelle de
Maur i enne , “D’ i c i e t
d’ailleurs”, avec le concours
de nouvelles “J’écris de Modane
et d’ailleurs” dont les
prix seront remis le 2 juin,
enfin avec la Fête des Forniolins
et Modanais d’ici et
d’ailleurs, qui a lieu aujourd’hui.
Frédéric THIERS
Hier dès 20 heures, le public a pu découvrir une exposition très riche, des origines de la BD au XIXe siècle jusqu’à nos jours. Parmi eux, des connaisseurs ou des curieux, comme Jacques Manon (à droite), très absorbé par les panneaux. Photos DL/F.T.
La grande salle du Muséobar occupée par des panneaux précis et incitatifs : on a envie de lire les BD ! La bibliothèque municipale devrait se
les procurer. La ville, elle, a acheté deux planches originales de “Adios Saboya”, de Laurent Suiffet et Nicolà Juele Rodriguez.